Le 16 mars 2020, lors d’une allocution solennelle, le Président de la République Emmanuel Macron a annoncé à la France que « nous sommes en guerre » !
Une expression militaire que vise la mobilisation d’un pays contre un ennemi invisible nommé Covid-19 (coronavirus). Un mot d’ordre s’impose : RESTEZ CHEZ VOUS !
J’ai lu et entendu que ce n’était pas si difficile de rester à la maison puisque à nos aïeux on les a envoyé sur le champ de bataille, sans confort, écrans et apéros virtuels.
L’ennemi invisible s’est répandu par tout dans le monde mettant en cause toutes les puissances jusqu’alors affirmées. C’est pourquoi, dire qu’on est tous dans le même bateau avait du sens.
Pendant plusieurs jours, prise au piège de ce phénomène, j’ai «signé» tout ce que l’on a voulu vendre à mes pensées et émotions : les infos, les avis des experts, les opinions profanes, les partages sur tout et rien…
Privée de nombreux droits qui me sont accordés dans les textes nationaux et internationaux je me suis rendue compte que dans ce contexte inédit de guerre je suis une femme de chance confortablement installée sur mon canapé.
Mais cette chance n’est pas accordée à toutes les femmes ! Ni à tous les hommes !
Une amie m’a fait part de son inquiétude quant aux violences intrafamiliales. Bien sûr, elle avait raison de s’inquiéter ! J’étais anesthésiée par la contrainte et elle venait de m’injecter une dose d’alerte qui m’a très vite ramené à la réalité.
Ensemble nous décidâmes de faire une recherche sur ce que le Gouvernement mettait en place pour venir en aide aux familles où la violence éclatait. A notre tour et avec les moyens que nous avions à notre portée nous commençâmes une sensibilisation sur ce sujet.
Je me suis sentie comme un petit grain de sable au milieu d’une grande plage sableuse mais mon devoir de citoyenne aboyait plus fort !
Des femmes, des hommes, des enfants, des personnes vulnérables peuvent être en danger !
Des personnes qui ne peuvent pas crier à l’aide ! Par déni, par peur, par fragilité ou parce que ces victimes ne croient plus que quelqu’un puisse venir à leur secours.
Il se peut que des cris et des pleures soient étouffés sous un oreiller tâché de sang. Des corps marqués par la violence et chaque blessure ne traduira jamais toute la souffrance, invisible aux yeux des autres.
Écrire ces mots et imaginer la brutalité des agressions subies par des personnes démunies de force me traverse l’esprit d’une telle intensité que si un pouvoir me serait concédé je mettrai le monde en silence. A mon tour crierai que la culpabilité et l’acceptation ne doivent pas cohabiter à l’intérieur des victimes et il est temps de partir.
C’est pourquoi, nous sommes toutes et tous redevables de ce devoir de vigilance !
Restons attentifs aux cris. Au pleures. Aux blessures. A ce qui est dit. Les non-dits aussi. Les soit disant « accidents ». Les silences !
Si vous êtes témoin, auditif et même dans le doute appelez les forces de l’ordre ou les structures qui accompagnent les victimes de violence.
Le covid-19 s’est vite propagé et emporte avec lui un chiffre désormais incalculable de vies. Faisons en sorte que les coups de violence n’emportent pas tout autant ! Maintenant et après !
Nelma TRIGO – Médiatrice Familiale en formation du D.E.
Numéros en cas d’urgence :
Le 112 et le 114
Police et gendarmerie – 17
Pompiers – 18
Samu – 15
Liens utiles :
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