« Quand une situation est bloquée au niveau de la réalité, il est toujours possible de faire appel…au symbolique ! »
Le compte de la boîte à bisous – Jacques Salomé
Le contexte inédit de crise sanitaire nous oblige à rester séparés de ceux qui nous sont chers. Seuls ou en famille, nos interactions sociales sont limitées. Une situation à laquelle beaucoup de personnes doivent aujourd’hui faire face et s’adapter.
Cependant, ce mode de vie n’est pas inconnu pour certains. En effet, outre la contrainte de pouvoir librement se déplacer, vivre loin de ceux que l’on aime est la réalité de nombreuses familles.
Je ne vous parle pas d’être séparé d’un membre de votre famille que vous pouvez voir une fois par mois, je vous parle de ceux qui ne peuvent voir leurs proches qu’une ou deux fois par an.
Il se peut que l’éloignement géographique soit le fruit d’un choix personnel, professionnel ou un concours de circonstances.
Il se peut que la distance puisse se kilométrée en trois ou quatre chiffres.
Il se peut qu’aller à l’encontre des nôtres puisse se faire en train, en voiture, en bateau ou en avion.
Il se peut que la distance se résume au même pays, au pays juste à côté, à un continent ou un océan.
La distance, autant pour ceux qui restent que pour ceux qui partent est une épreuve quotidienne. Par moments plus simple à vivre. D’autres moments sont plus compliqués. A chacun la gestion de ses émotions.
Vivre loin est synonyme de ne pas pouvoir être présent pour célébrer les dates festives, les fêtes annuelles, les anniversaires.
Vivre loin c’est sentir le manque des bras qui nous soutiennent lors des moments de tristesse. C’est l’absence d’un regard complice. Ne pas pouvoir accompagner de près l’évolution des enfants.
Vivre loin c’est créer et maintenir des liens à distance. C’est prendre soin de nos relations. Faire de notre mieux et possible.
Vivre loin c’est interagir par téléphone, par mail, par réseaux sociaux, par lettres et cartes postales.
Vivre loin c’est questionner la distance !
Vivre loin c’est aussi vivre dans l’attente des retrouvailles. C’est compter les jours. C’est nourrir le désir d’un câlin, d’une embrassade, d’une étreinte d’affection.
Le confinement soulève à présent de nombreuses interrogations. Des peurs. Angoisses. Tristesse. Incertitudes.
Une chose semble mettre tout le monde d’accord : la rencontre sera riche en larmes de joie !
Aussi difficile soit la distance, préservez vos liens familiaux. Faites appel…au symbolique !
Nelma TRIGO – Médiatrice Familiale en formation du D.E.